Aujourd'hui, c'est la fête de
Mardi gras, qui une fête catholique qui marque, en apothéose, la fin de la semaine des sept jours gras autrefois appelés jours charnels. Cette période pendant laquelle on festoyait précède le mercredi des Cendres marquant le début du Carême. De nombreux carnavals ont lieu le Mardi gras.
En Europe, la baisse des pratiques religieuses d'abstinence durant le Carême a rendu les festivités des jours gras bien moins intenses. Aux États-Unis, à la Nouvelle-Orléans, Mardi gras est une fête très importante et réputée.
La date de Mardi gras est mobile par rapport au calendrier grégorien (calendrier usuel qui suit le mouvement du Soleil et les saisons) car elle est associée à la date de Pâques (dimanche qui suit la pleine Lune qui suit le 21 mars) : elle a lieu juste avant la période de Carême c'est-à-dire 41 jours de la semaine plus 6 dimanches soit 47 jours avant Pâques. Les dates actuelles de cette fête sont les mardis 5 février en 2008, 24 février en 2009 et 16 février en 2010.
Les festivités associées au carnaval précèdent, dans la tradition chrétienne, l'entrée dans le Carême pendant lequel le chrétien mange "maigre", en s'abstenant notamment de viande ; d'où l'étymologie du mot "carnaval" qui dérive du latin médiéval "carnelevare" signifiant "enlever, retirer la chair" (c'est-à-dire "retirer la viande" de la table, dont elle restera absente durant tout le carême).
Mardi gras, populairement, est aussi le jour où l'on mange les fameux "beignets de carnaval". Il est aussi populaire aujourd'hui pour les enfants de se déguiser et/ou demander aux voisins dans les villages des œufs, du sucre, de la farine, etc, ceci afin de faire des gâteaux ou des crêpes qu'ils peuvent manger en fin d'après-midi.
Pour les catholiques, le mercredi des Cendres est un jour de pénitence qui marque le début du carême. Il a lieu le lendemain du Mardi gras, et est le 1er jour du Carême. C'est une fête mobile.
Le terme pénitence peut se résumer en trois actions : la prière, l'aumône et le jeûne. Le but essentiel est de se préparer à la fête de Pâques, résurrection du Christ. C'est une manière concrète pour le chrétien de s'unir à Jésus Christ, qui lui même a jeûné 40 jours dans le désert pour se préparer à sa mission, celle de sa mort et de sa résurrection. C'est aussi l'occasion de se détacher de tout ce qui éloigne de Dieu, c'est pourquoi le jeûne n'est pas toujours sous sa forme "privation de nourriture", mais peut être plus large. Aussi, se priver de nourriture permet de mieux prendre conscience de ce que tant d'êtres humains sur Terre vivent au quotidien, et rester dans une attitude d'accueil : que le prochain en difficulté ne nous soit pas étranger (cf. Deus caritas est, 15). En effet, saint Jean dit dans sa Première Lettre « Si quelqu’un possède des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? » (1 Jean 3, 17). Dans les premières communautés chrétiennes, ce qui était mis de côté par ceux qui jeûnaient était redistribué aux pauvres.
Les fidèles se rendent à l'église pour assister à la messe, où le prêtre après la proclamation de l'Evangile et de l'homélie leur trace une croix sur le front avec de la cendre, en prononçant ce verset de la Genèse (3, 19): « Homme souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » (en latin Memento, homo, quod pulvis es, et in pulverem reverteris). La formule « Convertis-toi, crois en l'Évangile » est aussi utilisée. Cette cérémonie fut instituée par Grégoire Ier. L'imposition de cendres au front du pénitent est une évocation symbolique de la mort. Ces cendres sont obtenues en brûlants les rameaux bénis l'année précédente le dimanche des rameaux. Les cendres sont elles-mêmes bénies solennellement avant la messe.
Tous les fidèles catholiques sont tenus à l'abstinence et au jeûne le Mercredi des Cendres (canons 1249 à 1251 du Code de Droit Canonique) sauf cas particuliers (jeunes enfants, personnes malades, personnes agées, personnes ayant un métier physiquement difficile).